Six ateliers de recherche sont actuellement constitués par les équipes et chercheurs de NoST :
Des pratiques : Comment construit-on du pluralisme dans le champ des S&T ?
(Paris)
Nous vivons dans une société qui promeut les valeurs de tolérance et de pluralisme mais qui a, à l’évidence, du mal avec leur mise en œuvre. Or, la régulation du champ des sciences et techniques pourrait fournir une clef d’entrée dans le débat certes pratique et apparemment moins idéologisé que des problèmes tels que l’interprétation de la laïcité, mais en même temps susceptible de contribuer à éclairer les multiples facettes de la question du pluralisme dans nos sociétés. Cet atelier se propose d’aborder les modes de procréation, de production, de preuve, etc.
Thème proposé par Florence Bellivier et Brice Laurent.
Des pratiques : Numérique et action publique : pratiques et savoirs
(Paris, Nantes)
Le numérique joue un rôle central dans les processus sociaux aussi bien que dans le monde des institutions, publiques et privées.
Thème propose par Daniela Piana, Charles-Edouard Bucher et Rudy Laher.
Un concept : le consensus
(Aix-en-Provence)
Comment l’obtient-on à l’échelle internationale et européenne dans tous les domaines concernés par les S&T, qu’advient-il des normes ainsi négociées dans les systèmes juridiques nationaux, quelles formes de rationalité derrière le consensus versus controverses, démocratie délibérative, etc.
Thème proposé par Estelle Brosset.
Un concept : l’aliment – Les frontières entre l’aliment et le médicament, la santé et la maladie
(Nantes)
La distinction entre aliments et médicaments semble relativement claire au premier regard. En réalité, la ligne de fracture est beaucoup plus complexe. Il suffit par exemple de regarder les règles de l’UE sur la déclaration nutritionnelle obligatoire pour les denrées alimentaires, les allégations nutritionnelles et de santé, les compléments alimentaires, les novel foods… etc.
Thème proposé par Gervaise Debucquet et Alessandra Di Lauro.
Un concept : l’homme en transformation : entre transhumanisme et humanité
(Paris, Dijon)
Par les avancées biomédicales et technoscientifiques, l’homme tend à se transformer par les multiples dispositifs techniques susceptibles soit de le soigner (nanotechnologies), soit de suppléer certains de ses organes déficients (cœur Carmat, prothèses 3D, reproduction génétique des organes défectueux, corps régénérable par les techniques du clonage et de la thérapie cellulaire, utérus artificiel), soit de l’augmenter (lunettes 3D, œil bionique, implants cérébraux pour stimulation), soit de le transformer en fonction de ses souhaits et de ceux de la société (esthétique, sexe, mi-homme-mi-robot). Sans cesse interconnecté, il pourrait, grâce à l’intelligence artificielle et Big data, disposer de nouvelles capacités, mieux gérer son parcours de vie et de soins qui peu à peu seraient de plus en plus personnalisés et performés. Reste à savoir si cette révolution humaine technoscientifique remet en cause l’humanité de la personne et est susceptible d’affecter son intériorité ? Ce changement de paradigme, orienté vers le transhumanisme, nécessite d’engager une réflexion interdisciplinaire sur le devenir de l’humain dans sa spécificité, son originalité, sa dignité et son intégrité.
Thème proposé par Bénédicte Bévière-Boyer et Isabelle Moine-Dupuis.
Une approche théorique : Critique du droit, critique des sciences
(Cachan, Toulouse, Saint-Étienne)
Critique du droit, critique des sciences, dépassement, opposition aux normes, illégalités créatrices de droits, pratiques marginales qui aboutissent à la remise en question des normes et, en miroir, au travail aux marges.
Thème proposé par Jérôme Lamy, Olivier Leclerc et Volny Fages.