Le Centre Maurice Halbwachs (CMH) a été créé au 1er janvier 2006, et s’est installé au cours de cette même année 2006 sur son site actuel du campus de l’École Normale Supérieure de Paris. Il résulte de la réunion d’un laboratoire anciennement spécialisé sur la mise à disposition des enquêtes de l’INSEE et sur l’analyse longitudinale des données (LASMAS), et du Département de sciences sociales de l’École Normale Supérieure. Bénéficiant d’une triple tutelle (ENS, EHESS, CNRS), le CMH est dirigé depuis 2010 par Patrick Michel (DR CNRS, DE EHESS), Caroline Guibet Lafaye (DR CNRS) étant directrice-adjointe.
La singularité du Centre Maurice Halbwachs réside notamment – en lien avec les travaux du sociologue dont il a pris le nom – dans l’analyse de la structure et des inégalités sociales, au sein du paysage sociologique français et international. Le CMH est organisé en quatre équipes.
L’équipe Greco organise ses activités dans trois domaines : recherche, enseignement et service autour des données. Le développement de la sociologie quantitative constitue un axe fort de ses travaux. Les recherches qui y sont effectuées ont pour objectif de cerner les éléments qui concourent à la cohésion sociale en s’interrogeant sur les formes de cette cohésion et les évolutions qu’elles connaissent tout autant en France qu’à l’étranger. Les thèmes étudiés touchent notamment à la perception des inégalités, la justice sociale, les associations, l’immigration, la santé, les représentations de l’appartenance à des communautés, l’entraide en situation d’exclusion. Les travaux portent aussi bien sur des pratiques que des opinions, des perceptions ou des valeurs.
Domaines de recherche :
Notre recherche autour de l’irresponsabilité pénale pour cause de trouble mental s’intéresse aux évolutions socio-historiques de ce principe fondateur du droit pénal moderne, qui prévoit de ne pas sanctionner pénalement les infracteurs dont le discernement était aboli au moment de faits. Le champ d’application de ce principe s’est réduit au cours des trente dernières décennies dans un mouvement de « responsabilisation » des personnes présentant des troubles mentaux. Notre recherche éclaire cette évolution en analysant les représentations de la folie et de la maladie mentale des différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre de l’irresponsabilité pénale (entretiens avec des magistrats, psychiatres et experts et étude quantitative de la presse entre 1950 et 2010). Participent à cette recherche : Caroline Guibet Lafaye, Caroline Protais (sociologue, chargée d’études OFDT), Camille Lancelevée (doctorante IRIS-EHESS).
Thématiques :
Éthique, expertise, bioéthique, justice, politique, santé, action publique, politique publique, entreprise, économie.